Prévalence de l’adénocarcinome de la jonction œso-gastrique à travers une étude marocaine

Par Laïla Amrani, Khadidjatou Saké, Nawal Kabbaj, Ilham Serraj, Mouna Salihoun, Zakia Chaoui, Mohamed Nya, Mohamed Acharki, Naïma Amrani
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L’adénocarcinome de la jonction œsogastrique est une entité récente. Sa fréquence augmente dans le monde surtout occidental. Le but de cette étude marocaine est d’évaluer la prévalence de l’adénocarcinome de la jonction œso-gastrique et d’étudier les caractéristiques cliniques et pathologiques des patients.
Patients et méthodes : Tous les patients ayant un adénocarcinome de la jonction oesogastrique, vu entre décembre 2005 et décembre 2011 étaient inclus. L’aspect endoscopique était décrit selon la classification de Siewert. Le diagnostic était posé sur l’étude anatomopathologique des biopsies réalisées.
Etaient exclus de l’étude, tous les patients ayant un carcinome épidermoïde de l’œsophage. Résultats : 41 patients (0,26 %) sur les 15 387 ayant bénéficié d’une endoscopie digestive haute, étaient inclus. L’âge moyen de ces patients était de 58,9 ans ± 15,2 et 85,4 % étaient de sexe masculin. Les manifestations cliniques rapportées étaient : de la dysphagie chez 95,1 % des patients, un amaigrissement chez 85,4 % des patients, des épigastralgies chez 24,4 % des patients, une anémie chez 17,1 % des patients, des vomissements chez 14,6 % des patients, une hématémèse chez 12,2 % des patients et des douleurs thoraciques chez 4,9 % des patients. 27 patients (65,8 %) présentaient le type I de Siewert, 9 patients (22 %) le type II, et 5 patients (12,2 %) le type III.
Conclusion : La prévalence de l’adénocarcinome de la jonction oeso-gastrique reste faible dans notre contexte. Ce cancer se voit chez le sujet de sexe masculin. Le type I de Siewert est le plus fréquent, suivi du type II.

Mots-clés

  • Adénocarcinome
  • Jonction oeso-gastrique
  • Classification de Siewert
  • type I
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