Colite ischémique et polyarthrite rhumatoïde sous méthotrexate : l’hyperhomocystéinémie et intérêt de la supplémentation folique. À propos d’un cas avec revue de la littérature

Par Fatima Azzahra Ibn Ghazala, Asmae El Khalifa, Ahmed Bellebah, Mohamed Tahiri, Fouad Haddad, Wafae Hliwa, Wafae Badre
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La colite ischémique (CI) est constituée par l’ensemble des lésions secondaires à une anoxie d’origine circulatoire, artérielle ou veineuse, aiguë ou chronique, de la paroi du côlon et/ou du rectum. Elle constitue l’accident vasculaire digestif le plus fréquent. Deux tableaux cliniques doivent être distingués : la colite ischémique non gangréneuse, subdivisée en une forme transitoire, la plus fréquente, et une forme chronique, et la colite ischémique gangréneuse. Les étiologies rapportées dans la littérature sont très nombreuses. L’élévation de la concentration plasmatique de l’homocystéine (Hcys), acide aminé soufré, a été récemment considérée comme facteur indépendant de survenue d’accidents thromboemboliques.
A ce propos, on rapporte un cas de colite ischémique associé à une hyperhomocystéinémie survenue chez une patiente âgée de 38 ans suivie depuis deux ans pour une polyarthrite rhumatoïde séropositive sous méthotrexate. Un traitement anticoagulant associé à un apport en acide folique a permis une évolution favorable, évoquant ainsi le rôle de l’hyperhomocystéinémie et le rôle aggravant du méthotrexate expliqué par un déficit en folates, d’où l’intérêt de sa supplémentation.

Mots-clés

  • Colite ischémique
  • Homocystéine
  • Méthotrexate
  • Polyarthrite rhumatoïde
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