La Pharmacogénomique, meilleur exemple de médecine personnalisée

Par Gérard Siest, Sophie Visvikis-Siest
Français

La pharmacogénétique et la pharmacogénomique permettent de connaître la réponse individuelle au médicament. Après un rappel montrant que cette médecine personnalisée était déjà entrevue dans l’Antiquité, ce n’est qu’il y a une soixantaine d’années que cette discipline a vu le jour avec la mise en évidence des toxicités dues à des mutations de gènes comme ceux des acétyltransférases pour l’isoniazide, des cytochromes P450 2D6 pour de nombreux médicaments comme le pexid, des béta-bloquants, des anti-dépresseurs, du cytochrome P450 2C19 pour le clopidogrel.
Il est donc nécessaire de connaître les 3 phases de la transformation d’un médicament dans l’organisme (essentiellement le foie) : oxydation, conjugaison et transport.
Ce sont donc les médicaments ou leurs métabolites qui atteignent les cibles thérapeutiques comme des protéines (Apolipoprotéine E – ApoE) ou des récepteurs à la surface des cellules (thérapie cancéreuse).
L’objectif final est d’adapter la bonne dose de médicament à chaque patient, d’éviter ou diminuer les effets indésirables ou toxiques et de prescrire un médicament de substitution pour les sujets résistants. Des exemples pour les anticoagulants (coumarines) ou les anti-thrombotiques (clopidogrel) sont décrits.
L’amélioration de l’utilisation clinique nécessite une stratégie à plusieurs niveaux (formation, information, qualité des méthodes de génotypage, essais cliniques) pour transférer ces connaissances aux cliniciens et aux patients.

Mots-clés

  • Pharmacogénétique
  • Pharmacogénomique
  • Thérapie personnalisée
  • Médecine Stratifiée
  • Cytochromes P450
  • Métabolisme des médicaments
  • Cibles thérapeutiques
  • ApoE
  • Anticoagulants
  • Antithrombotiques
  • Antidépresseurs
  • Anticancéreux
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