La méthode Bayésienne pour aider à évaluer l’efficacité des thérapies personnalisées
Une analyse de la littérature sur l’approche bayésienne en médecine puis quelques illustrations mathématiques simples et concrètes permettent de constater son usage quotidien, soit dans la prise de décision en urgence (dans les intoxications aiguës), dans la détermination de la fiabilité des tests de dépistage, dans l’évaluation de la causalité des effets indésirables ou encore dans le calcul de la fiabilité des tests cliniques orthopédiques.
Sous certaines réserves, il est possible d’étendre son utilisation vers l’évaluation de l’efficacité de thérapies complémentaires qui se prêtent difficilement à la randomisation et à l’approche comparative classique.
Grâce à la collecte de plusieurs cas informatifs, il est possible de générer des alertes convaincantes sur l’intérêt de thérapies complémentaires. En effet, sous réserve d’un diagnostic précis, d’un critère d’évaluation de référence, de l’absence de phénomène interférant, d’un suivi suffisant et d’un « dechallenge » et d’un « rechallenge » positifs, la probabilité bayésienne posttest dépasse 99,99 % ce qui permet de qualifier l’efficacité de « probable ».
Un groupe de cas informatifs (10 à 20) devrait alors conduire à des essais comparatifs ciblés et peu coûteux pour confirmer la convergence des méthodes mathématiques bayésiennes et fréquentistes et surtout la validité des premiers résultats.
Afin de proposer une médecine plus personnalisée (donc plus efficace, moins dangereuse et moins coûteuse) et d’intégrer les thérapies complémentaires de plus en plus plébiscitées et utilisées par nos concitoyens, il est nécessaire de développer des évaluations qui intègrent l’histoire personnelle des patients (approche bayésienne) dans le respect des données actuelles de la science (approche fréquentiste).
Mots-clés
- Bayes
- Médecine fondée sur les preuves
- Médecine intégrative