Le mouvement, nouveau paradigme de la santé

Par Emmanuelle Boissinot
Français

Face au vieillissement de la population et au virage épidémiologique, l’impératif de maîtrise des coûts de santé suppose de repenser l’offre de soins.
L’innovation technologique avance à grands pas et des révolutions majeures s’amorcent dans le sens d’une extrême personnalisation et d’une prédictivité possible des diagnostiques. Parallèlement, la recherche de sens est une préoccupation grandissante dans notre société, de sorte qu’être en bonne santé inclut désormais les notions de bien-être et de qualité de vie.
Les progrès réalisés par les neurosciences et les sciences comportementales accréditent l’idée que le lien corps-esprit est une voie à explorer pour être en capacité de développer prévention et accompagnement de la maladie chronique - aujourd’hui génératrice de 70 % des dépenses de santé - en aidant les patients à s’autonomiser, développer des capacités d’auto-guérison ou vivre mieux la maladie.
La question qui se pose est donc de savoir quels seraient la place et l’impact des interventions non médicamenteuses dans un parcours de soins coordonné où il s’agirait de travail sous forme de médecine intégrative tendant à améliorer l’alliance thérapeutique et éviter à tout prix fuite thérapeutique et perte de chance.
En d’autres termes, est-il actuellement possible en France, à l’instar d’autres pays, de mettre en place des organisations de soins alliant médecine conventionnelle et interventions non médicamenteuses afin d’évoluer vers un système de santé durable et humainement satisfaisant ?

Mots-clés

  • Santé
  • Médecine intégrative
  • Interventions non médicamenteuses
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