Le burnout chez les gastroentérologues : résultats d’une enquête

Par Vincent Travers, Guillaume Bonnaud, Thierry Higuero
Français

Introduction : Le burnout a été chiffré chez les chirurgiens en général, mais jamais chez les hépato-gastroentérologues (HGE). Notre enquête a évalué le risque de burnout et le vécu professionnel auprès d’HGE libéraux.
Matériel et méthodes : Les membres du Club de Réflexion des Cabinets et Groupes d’Hépato-Gastroentérologie (CREGG) ont été invités à compléter un questionnaire sur leur vécu professionnel et un test d’inventaire de burnout de Maslach (MBI). Pour chacune des trois composantes du MBI, le burnout a été classé en faible, moyen ou élevé. Ainsi, la population était considérée en danger de burnout, à surveiller ou sans surrisque. Une analyse a tenté d’identifier des facteurs engendrant un stress élevé, et prédictifs de burnout.
Résultats : Globalement, 123 HGE ont complété le MBI et 70 le questionnaire. Pour le MBI, l’épuisement émotionnel était élevé pour 25,2 %, moyen pour 22 % et faible pour 52,8 % des HGE ; la dépersonnalisation était élevée pour 26 %, moyenne pour 28,5 % et faible pour 45,5 % ; la perte d’accomplissement personnel était élevée pour 48 %, moyenne pour 28,5 % et faible pour 23,5 %. Dès lors, 40 (32,5 %) HGE étaient en danger de burnout, 49 (39,8 %) à surveiller et 34 (27,6 %) sans surrisque. Les facteurs les plus prédictifs de burnout étaient ceux vécus avant et après le travail. Les praticiens de moins de 50 ans étaient plus sujets au burnout. Le volume d’activité professionnelle n’était pas corrélé à un stress élevé.
Conclusion : Seul un quart des HGE vit son exercice sereinement et près d’un tiers est en burnout. Les facteurs prédictifs de vécu avant et après le travail doivent être corrigés précocement.

Mots-clés

  • Burnout
  • Hépato-gastroentérologues
  • Stress
  • Enquête
  • Inventaire de burnout de Maslach
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