Eco-anxiété : clinique d’un stress pré-traumatique

En grande partie conséquence de l’influence délétère de l’activité humaine, les problèmes environnementaux ont un impact réel sur notre psychisme au quotidien. L’inquiétude et l’angoisse sont des réponses normales au constat et à l’anticipation d’événements mettant en danger la survie de l’humanité qui peuvent conduire certaines personnes à une anxiété et une dépression caractérisées.
L’éco-anxiété (proche de la solastagie [1]) lorsqu’elle prend la forme d’un stress pré-traumatique [2] peut devenir une pathologie (si elle n’est pas repérée et correctement prise en charge) et constituer un véritable problème de santé publique.
En clinique, cette forme nouvelle d’anxiété ne diffère pas dans sa symptomatologie du trouble d’anxiété généralisé (T.A.G.), mais s’individualise dans des représentations et des schémas cognitifs spécifiques.
Les auteurs insistent sur la nécessité d’une prise en charge précoce des personnes éco-anxieuses, notamment avec des thérapies cognitivo-comportementales, de la psychothérapie analytique et des soins intégratifs.
L’éco-anxiété est un trouble émergent, les données épidémiologiques et les études cliniques sont peu nombreuses. Réalisée sur un petit effectif, notre enquête qualitative exploratoire non comparative est complétée par deux vignettes cliniques. L’article s’articule en trois parties : perception, clinique et psychothérapie.