L’homéopathie, une composante intéressante de l'oncologie intégrative française. Exemples de recommandations d'utilisation dans l'accompagnement des nouvelles thérapies ciblées du cancer du sein
Contexte : source de progrès thérapeutique, les nouvelles thérapies ciblées (TC) du cancer du sein
s'accompagnent cependant d'effets secondaires spécifiques, nécessitant une surveillance clinique
rigoureuse et des soins de support adaptés. Reconnue en France depuis 1998 comme pratique
médicale, l’homéopathie est utilisée en oncologie par 30 % des patients, faisant d’elle la première
médecine complémentaire française en oncologie intégrative. Des études récentes montrent une
satisfaction élevée des patients (jusqu’à 80 %) concernant la gestion des symptômes, tels que la
douleur, la fatigue, l’anxiété et la nausée.
Méthodologie : Sur la base des recommandations de la Société Homéopathique Internationale de
Soin de Support en Oncologie, de la littérature scientifique et de leurs expériences cliniques, les
auteurs ont établi des protocoles de soins homéopathiques, pour accompagner de façon spécifique,
chacune de ces TC.
Résultats et discussion : Les TC du cancer du sein exigent une surveillance et une prise en
charge globale de qualité. L’amélioration de la tolérance à ces nouveaux traitements contribue
à une meilleure observance, une meilleure qualité de vie et par voie de conséquence une
meilleure espérance de vie. En raison de l’absence d’effets secondaires notables et d’interactions
médicamenteuses, l’homéopathie offre un profil de sécurité élevé, particulièrement pertinent dans
le cadre des TC à index thérapeutique étroit. De mise en œuvre facile, les recommandations
thérapeutiques présentées dans cet article sont proposées à titre indicatif et ne sauraient se
substituer à une consultation homéopathique individualisée. Leur objectif est de mettre à la
disposition des oncologues encore débutants en homéopathie ainsi qu’aux homéopathes non
spécialisés en oncologie, un outil de prescription à la fois fiable et aisément accessible. Elles ne
s’opposent pas à une prescription individualisée selon le principe de similitude spécifique à la
méthode homéopathique, mais peuvent venir la compléter. Des études cliniques sont nécessaires
pour évaluer le bénéfice clinique de ces recommandations.